Daniel Auteuil

Né à Alger le 24 janvier 1950, d’un père chanteur d’opéra, le jeune Daniel Auteuil passe la majeure partie de son enfance dans des coulisses de théâtre. C’est du jour où il voit un ténorino d’opérette s’envoler dans les cintres pendant les applaudissements que date son désir de faire du théâtre. S’orientant de prime abord (il a tout juste 17 ans) vers l’opérette et le théâtre, il entre par la suite au Cours Florent. Il fait ses débuts au TNP (dans "Early Morning") et joue, en 1972- 73, dans la comédie musicale "Godspell". C’est Gérard Pirès qui lui offre ses premiers petits rôles, et sa carrière cinématographique démarre sous les doux auspices de la comédie gentillette avec Attention les yeux et Monsieur Papa, même si Yannick Bellon en fait un agresseur dans son film à thèse L’amour violé. Partenaire au théâtre d’Edwige Feuillère ("La folle de Chaillot", de Maria Pacôme ("Apprends- moi, Céline"), il éclate sur les planches au côté de François Périer dans "Coup de chapeau" qui lui vaut le prix Gérard- Philippe 1979, décerné au meilleur jeune acteur de l’année. Il monte et interprète alors "Le garçon d’appartement", que Gérard Lauzier adapte au cinéma sous le titre T’empêches tout le monde de dormir. Succès. Mais Auteuil obtient enfin ses galons de star de cinéma grâce à la série des Sous- doués, de Claude Zidi, où il joue les cancres avec un abattage et un entrain qui font de ces deux comédies d’immenses succès populaires. Edouard Molinaro lui offre aussi l’occasion d’un grand succès populaire avec Pour cent briques t’as plus rien. Partagé entre l’écran et la scène (dans des rôles très différents), il étend son registre cinématographique aux films d’action (L’arbalète, L’indic, Les fauves) et bientôt aux productions dites de qualité, grâce à Claude Berri qui lui confie le rôle d’Ugolin dans Manon des sources. Un rôle à l’origine destiné à Coluche, repris de main de maître par Auteuil qui surprend la France entière dans un registre dramatique jusque- là ignoré par les réalisateurs. La transformation est radicale et la carrière d’Auteuil change du tout au tout, d’autant qu’il récolte pour l’occasion le César du meilleur acteur. On le voit alors chez Deville, Sautet ou Girod, avec, parfois, quelques retours vers la comédie (le diable de Ma vie est un enfer). Dernièrement, il a reçu le prix d’interprétation masculine à Cannes pour son rôle dans Le huitième jour, et on l’a revu dernièrement en époux de Lucie aubrac dans… Lucie Aubrac, de Claude Berri, qu’il a donc retrouvé, dix ans après Manon des Sources.

FILMOGRAPHIE

1974 L’agression (Pirès)

1975 Attention les yeux (Pirès)

1976 L’amour violé (Bellon)

La nuit de Saint-Germain (Swaim)

1977 Monsieur Papa (Monnier)

1978 Les héros n’ont pas froid aux oreilles (Némès)

1979 A nous deux (Lelouch)

Bête mais discipliné (Zidi)

1980 Les sous-doués (Zidi)

La banquière (Girod)

Clara et les chics types (Monnet)

1981 Les hommes préfèrent les grosses (Poiré)

Les sous-doués en vacances (Zidi)

T’empêches tout le monde de dormir (Lauzier)

Pour cent briques t’as plus rien (Molinaro)

1982 Que les gros salaires lèvent le doigt (Granier-Deferre)

L’indic (Leroy)

1983 P’tit con (Lauzier)

Les fauves (Daniel)

1984 L’arbalète (Gobbi)

Palace (Molinaro)

1985 L’amour en douce (Molinaro)

1986 Le paltoquet (Deville)

Jean de Florette (Berri)

Manon des sources (Berri)

1988 Quelques jours avec moi (Sautet)

1989 Romuald et Juliette (Serreau)

1990 Lacenaire (Girod)

1991 Ma vie est un enfer (Balasko)

1992 Un cœur en hiver (Sautet)

1993 Ma saison préférée (Téchiné)

La reine Margot (Chéreau)

1994 La séparation (Vincent)

Une femme française (Wargnier)

1995 Sostiene Pereira (Pereira prétend) (Faenza)

Les voleurs (Téchiné)

1996 Le huitième jour (Van Dormael)

Passage à l’acte (Girod)

Lucie Aubrac (Berri)

1997 Le bossu (Broca)

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